La Chartreuse de Parme

Publié le par Josefa & Anaïg

Titre:La Chartreuse de Parme

Auteur: Stendhal

Éditeur: Le Livre de Poche

Année de première parution: 1841

Genres: Romantisme

 

Résumé de l'éditeur:

 

«À Parme, l'ombre de la chartreuse s'étend sur la cour et sur les intrigues aristocratiques.

Gina la belle duchesse, le comte Mosca, mais surtout le jeune Fabrice del Dongo, qui suscite l'amour de tous ceux qui le croisent.

Comment ne pas l'aimer, ce jeune rêveur plein de grâce, qui transfigure la réalité ?

Mais lui, que tout le monde aime, qui saura-t-il aimer ? C'est la question qui hante Fabrice, et Stendhal nous entraîne dans sa quête, qui le conduira de Milan à Parme, de Waterloo au lac de Côme, jusqu'à la prison de la tour Farnèse où son destin va basculer...»


 

Mon avis:


 

      C'est le deuxième livre que je lis de Stendhal, où j'ai retrouvé son style concis et sa plume efficace, sans fioritures, qui m'ont aussitôt transportées dans l'histoire.

     Même si l'intrigue met du temps à s'installer et qu'il y a eu quelques longueurs, les chapitres courts conjugués à une écriture qui va à l'essentiel m'ont rendue accroc à ce roman.

       Les personnages principaux m'ont, comme dans Le Rouge et le Noir, séduite, et j'ai adoré le caractère héroïque et innocent de Fabrice, dont les erreurs et la malchance impulsent l'avancée du récit. J'ai adoré le caractère fort, l'intelligence et la vivacité d'esprit de sa tante, la splendide Gina qui va, par amour pour lui, tout mettre en œuvre pour le sortir des situations impossibles dans lesquelles il s'est lis. J'ai adoré son fidèle allié, le comte Mosca, qui est un amant transis haut placé dans la principauté, puisqu'il est premier ministre du Prince de Parme; on y trouve une figure enjouée pleine de bonté. Enfin, la jeune Clélia m'a vraiment touchée, par sa fierté mais aussi sa réserve; elle m'a rappelé par son esprit rêveur Mathilde de la Môle (Le Rouge et le Noir).

     Ce roman fait voyager à Waterloo, lors de la défaite de Napoléon Bonaparte, mais aussi dans une bonne partie de l'Italie du XIXème siècle, Italie déchirée entre les possessions suisse et autrichienne, le soutien à Bonaparte, qui était roi du pays, le jacobinisme et la fureur monarchique. Le premier Prince de Parme, dans le roman, est la figure même de la peur des monarques européens face aux idées nouvelles diffusées par les Lumières au siècle précédent, l'angoisse schizophrénique d'une révolution pour l'instauration d'une république. D'un point de vue culturel et historique, ce livre est intéressant tout comme les descriptions, courtes, des lieux comme le lac bordant le domaine des Del Dongo ou la Tour Farnèse, qui nous montrent des décors pittoresques et féeriques, m'ont transportée dans cet ailleurs lointain et révolu.

     Du point de vue du rythme, je dirais que ce roman est hybride: il y a eu beaucoup de scènes d'action, ce qui le rapproche d'un roman d'aventure, mais il ne faut pas omettre son grand fond politique car c'est grâce aux relations tissées  par Gina que Fabrice est maintes fois sauvé.

     Les intrigues de Cour, très italiennes, m'ont vraiment plu, surtout que le fond de la plupart des personnages, qui est bon, a rendu l'histoire bien plus appréciable et positive.

     Cette histoire était très belle, remplie d'amour, de candeur, de tristesse, d'héroïsme, de tristesse et de noblesse, et je suis heureuse de voir que Stendhal a choisi une très belle fin, simple mais émouvante.

     Je range d'ors et déjà La Chartreuse de Parme parmi mes classiques préférés.


 

                                                                                             8,75/10

 

#Josefa

 

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